07/03/2025
Lumière sur 3 Femmes de Science au CRAN 

Dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes, le CRAN met en lumière 3 femmes de science aux parcours différents : Clarice Perrin-Mozet, Assistante ingénieure, Pascale Marangé, Maîtresse de conférences et Marine Amouroux, ingénieure de recherche. Engagées et investies, elles ont toutes les trois participé le 27 février dernier à la manifestation "Sciences, un métier de femmes" en tant qu'ambassadrices. A travers leurs témoignages, elles partagent leurs parcours, les modèles qu'ils l'ont inspirées et le message qu'elles souhaitent faire passer aux jeunes filles qui hésitent à se lancer dans une carrière scientifique. 

 

 

1. Pouvez-vous vous présenter en quelques lignes et dire comment vous avez choisi votre domaine scientifique ?

Marine : Je m’appelle Marine Amouroux et mon métier consiste à développer des dispositifs médicaux pour contribuer aux diagnostics des cancers. J’ai décidé de m’orienter vers la science appliquée à la santé quand ma mère a été atteinte d’un cancer du sein au début de mes études supérieures : j’ai découvert alors la technologie associée au diagnostic et au traitement des cancers. J’ai compris que les scientifiques avaient un rôle important à jouer dans la lutte contre le cancer.

Clarice : Je m’appelle Clarice Perrin-Mozet, je développe des dispositifs optiques à application médicale et pilote des dispositifs expérimentaux sous LabVIEW dans divers domaines scientifiques. Depuis la seconde, j’étais déterminée à travailler dans un laboratoire, sans avoir saisi toutes les voies possibles. J’ai d’abord choisi des études en génie des procédés, puis j’ai intégré un laboratoire de recherche en physique, un domaine éloigné de ma formation initiale. Afin d’approfondir mes compétences, j’ai repris des cours du soir en instrumentation et mesure. J’ai ensuite eu l’opportunité de rejoindre une équipe de recherche dans le domaine de l’optique, un domaine que j’apprécie beaucoup. 

Pascale : Je suis Pascale Marangé, maîtresse de conférences à la Faculté des Sciences et Technologies et mes travaux portent sur la conception et l’analyse de système de régénération pour des produits en fin d’usage, dans le cadre de  l’économie circulaire. Je m’intéresse aux outils formels pour modéliser et analyser ce type de système ainsi qu’à l’ingénierie système pour accompagner la transition vers une industrie plus durable. J’ai choisi de faire une réorientation de mes travaux vers ce domaine car il me permet de conjuguer recherche fondamentale et applications concrètes, avec un impact environnemental et sociétal fort. 

2. Avez-vous eu des modèles scientifiques, notamment féminins ?

Pascale : J’ai eu la chance de rencontrer, durant mes études supérieures à Reims, une professeure des universités qui m’a donné envie de poursuivre dans le domaine de la recherche et de l’enseignement supérieur.  Elle m’avait prévenue que ce serait parfois difficile, qu’il faudrait régulièrement justifier sa place, mais que cela en vaudrait la peine. Aujourd’hui, je mesure combien elle avait raison et il est important pour moi d’essayer de transmettre ce message auprès de mes étudiantes et étudiants. C’est un milieu exigeant, mais aussi incroyablement stimulant, où l’on côtoie des Femmes et des Hommes passionnants, passionnés, bienveillants qui vous poussent à donner le meilleur de nous-même.

Clarice : Au lycée, j’ai eu la chance d’avoir un professeur de physique-chimie passionné qui venait pendant les vacances nous préparer pour le BAC. Il m’a vraiment conforté dans mon envie de continuer dans les sciences. Bien que je n'aie pas eu de modèle scientifique féminin autour de moi, mon environnement était néanmoins favorable pour m'orienter vers des études scientifiques.

Marine : Je n’ai pas souvenir d’avoir eu de modèles scientifiques féminins : des hommes m’ont beaucoup inspirés parmi les membres de ma famille ou parmi mes enseignants à l’université.

 
3. En tant qu’ambassadrice de "Sciences, un métier de femmes", quel exemple et quel message inspirant souhaitez-vous faire passer aux jeunes filles ?
 
Clarice : Il existe des métiers scientifiques pour toutes les femmes, quel que soit leur niveau d’études et leur domaine. Travailler dans un laboratoire de recherche est une activité passionnante où chaque jour est un jour différent. C’est un environnement où l'on apprend en continu, et où l’on peut contribuer à des avancées qui peuvent aider à améliorer notre société. Mon message pour les jeunes filles : « Suivez vos envies, car les carrières scientifiques sont accessibles à toutes les femmes et offrent de nombreuses opportunités. »
 
Marine : J’aimerais que les jeunes femmes comprennent qu’elles ont intérêt à s’orienter vers les métiers scientifiques, que ce soit en informatique, en mathématiques, en électronique ou en mécanique car ils sont passionnants. Elles peuvent aussi y trouver des emplois parfois, voire souvent, plus rémunérateurs que dans les filières non scientifiques. Les femmes gagnent 900 € par mois de moins que les hommes à l’Université de Lorraine (moyenne réalisée sur la période 2021-2023) en grande partie parce qu’elles occupent de postes moins rémunérateurs.

Pascale : Il n’y a pas de métier « d’homme » ou de « femme », Ii faut croire en soi et persévérer. On rencontre toutes et tous des moments de doutes et des obstacles, mais ils ne doivent pas freiner nos ambitions. Les sciences sont un domaine où l’on apprend en permanence, où chaque question ouvre de nouvelles portes et opportunités. Alors osez, soyez curieuses et ne laissez personne vous dire que vous n’en êtes pas capables. Votre place est là où vous décidez qu’elle soit.